we are never getting back together

dur réveil. la tête dans le cul à cause de la soirée d'hier et des verres de vodka que j'ai enchainés, je me lève péniblement. j'observe mon lit et pour la première fois je ne vois aucune demoiselle dormant dedans. depuis quand ai-je décidé de prendre de bonnes résolutions ? depuis jamais... peut-être que je devrais rejeter la faute sur jack. cette fille est juste impossible. elle me tue et m'empêche de me relaxer. d'ailleurs c'est sûrement à cause d'elle que je suis allée boire je ne sais combien de verres au bar hier. ça me tue qu'elle ne puisse pas écrire ce foutu bouquin et je sais pas quoi faire pour la motiver. comme si faire des cookies ou cupcakes allait lui redonner de l'inspiration. moi je crois qu'elle aurait bien besoin de s'envoyer en l'air avec le premier venu et je suis sur que ses neurones se mettraient en marche. au pire elle peut même prendre un amant. elle peut faire comme baudelaire qui avait je ne sais combien d'amantes et qui lui servaient d'inspiration pour ses poèmes. alors pourquoi ne peut-elle rien écrire ? hein ? j'aimerais bien le savoir. la réponse est si simple en plus et elle a toutes les solutions pour retrouver l'inspiration. puis son excuse de page blanche, c'est des conneries. de toute façon, je saurais bien ce qui va pas. pour la santé de ma maison éditoriale, il faut que je trouve une solution. je secoue la tête, penser dès le matin c'est pas bon pour le cerveau et encore moins pour ma migraine. je rejoins donc la cuisine ou je me prends un doliprane, puis allume une cigarette. dès que j'allume celle-ci, je me sens déjà mieux. j'ouvre le frigo, prêt à me préparer quelques tartines pour le petit déjeuner quand on sonne à ma porte. je me traine jusque celle-ci et ouvre. je découvre donc une ciara toute essoufflée. "bah alors qu'est-ce qui t'arrive ? ah je sais, t'es venue me rejoindre pour prendre une douche hein ?" un sourire narquois se dépose sur mes lèvres. la matinée risque d'être intéressante.

we are never getting back together

-Ciazo-

«  C’est fini » c’est simple, deux petit mot, trois syllabes. C’était pas la fin du mot. « Je toque, il ouvre, je le suis sors : ‘c’est fini’. Je pars. Voilà empaqueté c’est emballé même pas besoin de rentrer chez lui » Non, il ne fallait surtout pas que je rentre chez lui. Rentrer chez lui, c’était se mettre des bâtons dans les roues. Il ne fallait surtout pas que je rentre. Parce que s’il fermait la porte c’était fini. On serait plus que tous les deux et tous les deux on ne sait pas se gérer. Je détestais ça. Je détestais ne pas savoir contrôler. C’était la première fois. La première fois que je perdais autant la tête en présence de quelqu’un. Ce mec était un vrai aimant à problèmes. Et puis jack avait raison, il avait le don d’énerver les gens. C’était une personne vraiment pas sympa mais bordel qu’est-ce qu’il était sexe. Non. Ne pas penser à ça. Il fallait que je garde en tête Jack… Alors voilà, je m’arrête en face de chez lui, essoufflée. Essoufflée parce que je suis partie à toute jambe de l’appart, même pas coiffée, limite habillée.  J’avais passé la matinée à regarder jack cuisiner, à manger mes pancakes tout en essayant de digérer ma culpabilité. Remarque, heureusement qu’elle était trop occupée à faire des pancakes, parce que sinon elle aurait repéré mon silence inhabituelle. Je me voyais encore hocher la tête alors qu’elle me parlait d’Enzo, de m’empiffrer pour avoir une excuse lorsqu’elle m’a demandé « il est séduisant hein ? ». Je suis toute petite, et la maison semble si grande, trop grande. Comme une maison hantée qui fait peur. Et puis je m’avance, et toque à la porte. BORDEL. « Qu’est-ce que je fous. Je n’y arriverai pas. Si j’y arriverai. Non j’y arriverai pas» prise de panique d’un coup, je marmonne et puis la porte s’ouvrit. Et il était là. Il était beau. Et mon courage s’enfuie à toute jambe.  "Bah alors qu'est-ce qui t'arrive ? Ah je sais, t'es venue me rejoindre pour prendre une douche hein ?"  Alors l’image de lui sous la douche me vint et bon dieu il était diabolique ! Alors je respire un grand coup. « C’est fini » et puis je reste plantée là. Mes pieds sont cloués au sol. Bordel, il faut que je me casse sinon cela perd de son effet. Mais je n’y arrive pas. Je le fixe comme ça comme une conne.

we are never getting back together

l'odeur de la cigarette se propage dans toute la pièce et ce sentiment de bien-être vient à ma rencontre. la migraine de ce matin commence à se dissiper et je me dis que cela va être une belle journée. alors que j'allais préparer mon petit déjeuner, on sonne à la porte. la surprise peut se lire sur mon visage vu que je n'avais aucunement invité quelqu'un aujourd'hui. c'était mon jour de repos et j'aimais les dédier seulement à moi. un brin égoïste ou narcissique ? peut-être, mais j'aimais prendre soin de moi et me reposer avant de devoir encore me prendre la tête sur les tonnes de problèmes que j'avais à cause de la maison éditoriale. et j'avais surtout un problème en tête; jack. pour la première fois de ma vie, j'étais vraiment inquiet sur l'avenir de mon entreprise et surtout sur un bouquin... ou une personne ? j'en savais rien. mais il fallait que je cesse de penser à elle, au bouquin et à la maison. aujourd'hui je devais seulement me préoccuper de moi et seulement moi. personne ne se mettrait au travers de ma route aujourd'hui. du moins je l’espérais. je filais donc à l'entrée pour ouvrir la porte à cette mystérieuse personne. et qui trouvais-je ? une ciara crachant presque ses poumons tellement elle était à bout de souffle. j'aurais préféré que ça soit moi qui la mette dans cet état qu'une simple course pour arriver à mon appartement. mais j'étais déjà assez content de la voir. elle pouvait bien déranger mon jour de repos, ça ne me dérangeait aucunement. sauf qu'elle semblait ne pas être venue pour passer la journée au lit, mais pour autre chose. "C’est fini" pardon ? je hausse les sourcils et essaye de la déchiffrer. à vrai dire je savais exactement de quoi elle parlait, mais je ne voulais pas l'avouer et je ne voulais pas que ça se finisse. un rire s'échappa de mes lèvres et je la souleva pour la mettre sur mon épaule comme un vulgaire sac à patates. comme si j'allais la laisser partir. je refermai la porte puis posai mademoiselle un peu plus loin. "T'es règles sont finies c'est ça ? bon bah c'est merveilleux." je lui fis un de mes fameux sourire charmeur et rejoignis la cuisine américaine pour continuer à faire mon petit déjeuner. "tu veux une petite tartine ? c'est fait maison, par moi, quel privilège hein ?!" je lui fais un clin d'oeil et commence à tartiner les tranches de pain, tout en jetant des petits coup d'oeil langoureux à mon invité.