Jad Groosvenor
▪ Message : 22 ▪ Inscription : 02/01/2015 ▪ Pseudo + dc : sarah + jad l'unique. ▪ Célébrité : bill skarsgård. ▪ Crédits : bombshell.
| Sujet: l'amour et la violence (r) Ven 9 Jan - 16:49 | |
| La nuit est calme. Plus calme que le brouhaha d'un amphithéâtre, plus calme que l’atroce bourdonnement d'une bibliothèque et cent fois, cent fois plus calme que l'intérieur de ma cage thoracique. Il fait ciel noir lorsque les ruelles s'endorment et s'éveillent tour à tour. Moi je quitte l'appartement et allume ma cigarette aussitôt les pieds à terre. J'ai laissé de côté ma tenue de féroce étudiant pour quelque chose de plus confortable, de moins protocolaire. Ô la chemise est toujours là, la veste aussi mais je cesse d'être aux aguets, m'accorde une pause, de quelques heures au moins. C'est que c'est incroyablement épuisant de courir après les sommets du monde. J'enfonce une main dans ma poche et déambule tranquillement. Je dois rejoindre Dali pour vingt deux heures dans un bar d'osborne road. J'aurais été en retard si ça n'avait pas été lui. Je ne serais peut être pas venus si ça avait été n'importe qui, le premier étudiant, le première "ami" passant. Mais c'est Dali et ce simple nom m'incite à accélérer le pas. Je n'ai jamais été quelqu'un de patient. Je suppose que lui non plus. Et c'est bête...parce que malgré ma fierté et mon égo, je peux me permettre de le décevoir, lui, cent fois plus qu'un autre. J'inspire doucement et passe quelques doigts dans mes cheveux lorsque l'enseigne du bar apparaît sur la rue d'en face, une demi-heure de marche plus tard. 21h52, mon regard passe de ma montre jusqu'à la porte d'entrée. Une nouvelle cigarette se consume entre mes doigts et je l'écrase déjà. Peut être qu'il est déjà là. Peut être qu'il arrivera en retard. Peut être qu'il a en tête de tester ma patience, j'en sais trop rien. Mais j'entre et balaie la salle d'un seul coup d’œil. Je pourrais reconnaître son air de roi, peu importe les silhouettes et les visages qui l'entourent. Et lorsque je l’aperçois, le rythme des enceintes s'infiltrent jusque mon palpitant. Je décroche un léger sourire et m'approche, serein. Hé, je suis là. Je dis doucement en serrant son épaule entre mes doigts. J'aurais voulu arriver plus tôt mais quelqu'un m'a retenu. Ma mère, son visage fatigué et son départ imminent son pauvre boulot. Mais je n'en parle pas. parce que ce monde là n'est pas le sien. Tu me commandes quelque chose ? Je demande, l'air de rien.
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