Darby Bowers ## BOW DOWN,bitches
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| Sujet: superheroes - [Deonora] Dim 4 Jan - 18:25 | |
| - NORA & DARBY - --------------------------------------------------"Now she’s stronger than you know A heart of steel starts to grow" « Dis, Darby, t'as bien fait l'plein ? » - pa' lui lance ça, assis comme un pacha sur le canapé, les yeux rivés sur l'écran télé, une bière à la main. Genre, c'est un peu tard pour lui demander ça, puis, pas sûre que Liz Hurley survive au voyage mais, Darby, elle préfère encore faire le plein plutôt qu'aller vendre un rein pour s'acheter un billet d'avion ou un billet d'train. Sa langue claque contre son palais, tandis qu'elle fait signe à Alfred de la suivre dehors. Le comité de départ est restreint, man' est au travail, Gina-la-pizza à son cours de danse hip-hop, ne restent qu'Alfred et pa. Pa' qui, visiblement, trouve la rencontre entre deux équipes de ligue 2 beaucoup plus intéressante que de dire « au revoir » à son aînée. « Tu as rempli la glacière ? » - pa' ajoute, risquant quand même un regard vers sa fille alors qu'elle passe tout juste devant lui, la glacière entre les mains : « des saucisses, du fromage, des bouteilles d'eau, des canettes de soda – et de bière - » le pain de mie, elle a failli oublier le pain de mie. Darby doit aller retrouver son père-grand, paraît qu'il a besoin de compagnie, faut que quelqu'un l'accompagne passer une IRM à Édimbourg mais faut d'abord passer le chercher dans son village paumé près d'Inverness. C'est ce qui s'appelle se faire rouler dans les règles, d'après Darby. Effectuer mille foutus kilomètres, rebrousser chemin sur 500 kilomètres puis repartir au point de départ pour ensuite faire marche arrière c'est de l'arnaque. Si elle n'avait pas autant la trouille des transports sur longue distance, elle aurait investi dans un billet. « et ton cerveau, faudrait pas l'oublier lui » raille Alfred, depuis l'extérieur où il campe à côté de la Ford Fiesta modèle 1 – trois portes, autant dire, un nid à mites. « Hilarant, Alfred, parle pas de ce que tu n'as pas » - retour à l'envoyeur, aucun mérite, c'est de la réplique à deux balles. Sur son épaule, Darby, elle a son sac de sport, bourré de fringue roulées en boule. Elle a demandé à ses patrons une semaine pour pouvoir jouer les transporteurs, c'est beau, la famille. Faut pas s'leurrer, pa' lui a filé de quoi payer l'essence et ma' de quoi envisager une nuit dans un hôtel à un moment donné. Le grand luxe. Darby, elle s'arrête claque une bise sonore sur la joue de son père et avant de sortir lui rappelle qu'il ne doit pas oublier ses cachets pour l'estomac. Pa' acquiesce un sourire aux lèvres et, reporte à nouveau son attention sur son maudit match. Alfred frigorifié claque des dents. Mais il est con celui-là, pense la blondinette, il aurait pu se mettre une veste sur le dos. « Retiens tes larmes tafiotte, j'sais que je vais te manquer » - crache-t-elle, déposant l'attirail dans le coffre, vérifiant du regard si oubli il y a. Rien, Eleanora doit sûrement l'attendre au point de rendez-vous. Parce que, voyez-vous, Darby ne va jamais nulle part sans Nora. Jamais ou presque. L'important c'est qu'un road trip reste un road trip – même si, c'est pour prendre l'autoroute M25 direction trou de balle du monde. Elle entre, Darby, claque la portière dans un couinement disgracieux. Les rétroviseurs sont réglés, les sièges à peu près propres. « Allez, chou, à dans une semaine » - elle démarre, les démonstrations d'affection dans la fratrie sont bannies. Dix minutes de conduite agressive l'amènent en bas de chez Eleanora qu'elle klaxonne joyeusement. Arrivée à sa hauteur, elle baisse la vitre, Darby. « Le carrosse de madame est arrivé ». |
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