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 are you lonesome tonight ? (+ sony)

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Dolores Razowski

Dolores Razowski

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MessageSujet: are you lonesome tonight ? (+ sony)   are you lonesome tonight ? (+ sony) EmptyMer 31 Déc - 14:52

ARE YOU LONESOME TONIGHT ?
♢♢ FT SONY
Il était près de minuit, et la lune exposait son crâne nu au reste du monde. Dans l'établissement pourri où les corps dansaient à s'en démembrer, Dolly était à la terasse attendant son tour, comme une vache qui attend l'abattoir, avec une flegme et un calme bovin. Elle n'avait plus une seule cigarette, et tentait d'aspirer le peu de nicotine que les unes expiaient à côté d'elle. Malgré son addiction, elle ne pouvait en prendre à ces filles, même une taffe. La simple idée qu'elles mouillent la répugnait. Et les voluptes de ses cheveux se mélangaient aux boucles rondes de la fumée, et elle attendait, dans son monde cardiaque, de se fondre dans la masse grouillante de sa bière blonde.
"Lola, Baby Lo, c'est à toi". Elle s'enfile une dernière rasade, tente d'oublier les pecnos qui sont en bas, le ventre plein, la main grasse et palpante, la panse sortie. Elle descend la bière, qui pleut dans son corps cambré par des talons trop grands. "Putain d'échasses." siffle-t-elle écoeurée. Pour la première fois depuis longtemps, elle voulait pas aller danser, elle se perdait dans son esprit capricieux, et ouvrait son cerveau, sombre caveau, au ciel diluvien.
On lui présente la pièce, sombre espace éteint, d'un rouge sombre aux douceurs carmins. Il a déjà réglé, sinon il n'aurait pas pu rentrer. Elle ne le regarde pas, tendue, imprécise,  s'oubliant dans un déluge de musique sourde aux parfums avides, gangrénés. Elle tombe dans un néant quand elle s'assoit sur une chaise, elle casse ses mains fines sur la barre glacée. Elle pense aux pourboires, au loyer, se racrochent à ses pensées primaires pour décrocher. Elle avait une heure a tendre ses membres décadents, une heure où elle exerçait ses talents de gymnastes nitides, portés par des regards lourds et noirs, qui exhalaient le désir. Un désir préfabriqué, des plus manipulés mais aussi des plus laids, chargé par la vulgarité indescente d'un abris confiné.
Mais l'homme ne dit rien, elle n'entend aucuns sifflements. Les autres disent qu'avec le temps on les oublie, que chaque mots glissent sur la peau himéal de ses déesses de luxure. Mais Dolly n'arrive pas à faire abstraction, à occulter les cris avinés. Ce silence désarmant face à sa danse lui fait oublier la saleté de son métier. Et pour la première fois depuis longtemps, elle ressent ce qu'elle éprouvait autrefois face à un défi gymnaste.  La prestance d'une démonstration froide et agile d'une sylphide iridescente, et non pas d'une trainée capiteuse. Enfin, elle apprécie pleinement ce nouveau bruit, qu'elle délecte comme un bon fin, la bouche entrouverte, les yeux mis-clos, plongés dans une profonde euphorie mélancolique, aux refrains vieillis et grisonnants. Qui est-il, pour être aussi placide, pour ne pas appartenir à cette race humaine grossière. Elle ne désirait pas encore voir son visage, de peur de briser l'illusion capricieuse de ce soir dilué. Mais l'impatience met le feu à sa mémoire, et elle pose ses yeux sur le jeune homme aux yeux de loups. Ce dernier semble fixer le sol tandis qu'elle danse dans sa tenue ourlée : Il ne dit rien parce qu'il ne pense pas à elle, il ne dit rien parce qu'il n'y a rien à se dire face au spectacle déprimant d'une dépravée. Elle s'arrête de danser soudainement, descend de son piédestal gâté. "Ca sert à rien que je me casse le cul si tu mattes rien". Langage chatié, aussi sec que le corps momifié de ses ancêtres. Non, ce soir, elle ne voulait pas danser.
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MessageSujet: Re: are you lonesome tonight ? (+ sony)   are you lonesome tonight ? (+ sony) EmptyVen 2 Jan - 12:58

Il se sent dépravé. Dépassé.
Que fait-il ici ? Il ne sait même pas. Il vient claquer un argent qu'il n'a pas, vient chercher la présence féminine qu'il n'a pas non plus. Il se sent un peu sale, de se présenter ici. Ce n'est pas dans ses habitudes, à Soren, vous savez. Il ferme les yeux, attend qu'on la lui apporte. Sa proie, la distraction de sa nuit. Parce que ce soir, il faut qu'il pense à autre chose. Les images sont déjà là, prêtes à prendre d'assaut son crâne. Prête à s'infiltrer dans la moindre faille de sa muraille. Dans le moindre espace que laissera sa cotte de maille. Il ne doit pas les laisser faire. Parce que ce soir, jour pour jour, ça fait trois ans que Murray est mort.
Mort, parti, envolé. Plus là. Définitivement. Il rouvre les yeux quand une présence entre. Se faufile par le rideau d'une chambre rougie par la culpabilité, la luxure, l'interdit – qu'il a payé une fortune. La silhouette est fine. Le manque de lumière permet de maintenir cette apparition à demi-voilée, secrète, bouffée par l'obscurité. Ses cheveux blonds se déhanchent, au rythme de ses hanches. Sony la regarde une minute. Peut-être deux. Puis ses pensées s'évadent déjà. Rien n'est assez fort pour le soigner, on dirait. Ce soir, il a des airs de condamné. Il sait qu'il va mourir cette nuit. Qu'il va revivre la scène, et qu'il meurt à chaque fois un peu plus avec son frère, comme s'il avait été à sa place dans cette voiture. La scène passe devant ses yeux. Il entend encore le bruit de la taule froissée. Les ambulanciers, qui lui adressent des airs désolés, des mines renfrognées. Il n'y a aucun survivant, monsieur. Je suis navré. Navré ? Ouais, moi aussi je suis navré ! Il sent le froid de l'hiver venir dévorer son coeur et ses entrailles, comme si du loup, il passait à la proie.

Puis soudain, une voix. Ça l'électrocute. Il secoue la tête. Revient à la réalité.
De nouveau. La chambre rouge foncé. La danseuse. La musique. L'ambiance feutrée. La promesse de, peut-être, une nuit dorée. Et lui, assis, le regard dans le vague, des couteaux argentés au bord des paupières. Ils se regardent un instant. Il fronce un peu les sourcils, s'assoit mieux dans le fauteuil. « Mais j'ai payé, alors tu dois rester. » lance-t-il d'un ton un peu froid. Entendra-t-elle son timbre brisé ? Sony n'espère pas. Il a repris sa contenance. A remis son armure en fer forgé. À présent qu'elle a cessé de bouger, il peut mieux l'observer. Elle a quelque chose de brisé, de cassé, de tordu. Comme si les ailes de l'ange avaient été partiellement brûlées. Comme si on avait pris les cornes du diable pour les déchirer, mais juste un peu. Pour la laisser voler, quand même. Pour la laisser agoniser, surtout. Soren est soudainement pris d'un besoin de lui venir en aide.
Stop. N'est-ce pas toi qui a besoin d'aide, Sony ? Toi qui es là, assis comme un pervers qui n'arrive même pas à te délecter du spectacle qui se donne à toi. Oui, sûrement. Ses grands yeux sont cernés de noir, et le luthier s'y accroche. Il regrette d'être venu ici, et pourtant, il n'a pas envie de s'en aller en regrettant cette rencontre. Alors, il lui fait signe d'approcher, de venir là sur ses genoux.
Anesthésie-moi, empêche-moi de penser. Il la fixe, essaie de faire ressurgir en lui le loup offensif habituel. Mais ce soir, il n'y a qu'un oisillon tombé du nid assis sur ce siège. Un oisillon qui a des allures de vautour. D'aigle royal qui a perdu son trône. « Allez, viens là. » renchérit-il. Après-tout, il a payé pour cette suite, payé pour elle, elle peut bien s'approcher, non ? Il se fiche de la voir danser ou pas. En réalité, il avait juste besoin d'une arme pour pouvoir affronter la nuit et ses vices.
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Dolores Razowski

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MessageSujet: Re: are you lonesome tonight ? (+ sony)   are you lonesome tonight ? (+ sony) EmptyVen 2 Jan - 18:30

ARE YOU LONESOME TONIGHT ?
♢♢ FT SONY
Elle était si fatiguée qu'elle aurait pu tomber, lâcher le peu d'essence qui lui restait. Elle s'enfonçait dans le trépas délicat de son âme, et se battait pour respirer. Mais elle s'enfonçait la tête dans l'eau trouble, tout son corps l'aidait dans son acte laid. Princesse déchue des rues crasseuses, elle perdait l'envie de danser sur cette plateforme de la honte, cet hôtel bachique où s'entremêlent les germes de la dégénérescence. Elle marchait à côté du monde faux qu'elle s'était construit.
Mais il était là, ange cramé par les turpitudes de la vie, et ses yeux aux prunelles noires dévoraient le peu d'envie qu'elle possédait. Il était l'émouvante alchimie de la foudre et de l'anesthésie, l'ataraxie complète, euphorisante qui enchantait ses ardeurs. Mais tout se brisa quand il énonça la paie. Et lui rappelait ce qu'elle était vraiment, un bout de viande, pas trop grasse, un peu trop ferme. Elle se mordit les lèvres jusqu'au sang, juste pour goûter vous voyez, juste pour savoir si elle ferait une carcasse satisfaisante. Elle aurait aimé être cuite à point, oui, et non saignante, elle était trop acide, amer, pour être appréciée. Elle écrasa le noir de ses yeux ornés d'un vert céladon, semblait vouloir imprimer dans sa mémoire l'offense. Elle préférait peut être les sifflements lourds à ce silence insolent, respirant une intelligence froide et charismatique, qui couvrait la salle d'un lourd tissus électrique. « Je m’appartiens encore ». Mais cette déclaration candide ne pouvait dissimuler l’âpre vérité, elle n’était pas à elle, elle ne l’avait jamais été. Elle s’était offerte, puis elle avait été volée, et si la réalité était d’une insidieuse cruauté, elle ne pouvait renier le fait qu’aujourd’hui elle était marchandée, triste déesse de l’esclavage, l’argent pour menotte, la vie comme chaîne. Mais si Dolly n’était pas si égocentrique, tournée vers son cadavre chimérique, elle aurait su qu’il était aussi aliéné qu’elle, pourfendu par une rage motrice.
Il l’invite à s’assoir, elle s’avance lentement, arrondit son corps qui se déhanche avec une certaine crainte. L’ondulation obséquieuse de ces catins dénudées, dernier soupir, dernier regard empoisonné. Elle s’assoit sur ses genoux comme une enfant, une ingénue salie par le noir du soir. Ses lèvres d’adamante viennent effleurer le coup du jeune homme, laisse la trace rouge des cendres enflammées. Mais elle se mêlait au délire humain, elle perdait ses mots face au regard marbré de son hôte. Son visage ciselé laissait transparaître une certaine bonté, mais son regard sombre appartenait aux corbeaux. Elle se noya dans ses yeux, mais ne savait comment le distraire, ce géant d’ombre et de misère intimidait ce corps de poupée.
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