L'histoire est presque entièrement libre, sinon peut-être les quelques points qui suivront. Je suis tout à fait ouvert à la discussion et si vous voulez que l'on en discute, vous pouvez me joindre dans ma boîte MP.

♢ Elle est née en Angleterre, n'est arrivée à Bristol qu'il y a quelques années après ses études, et pour le travail. Elle aurait pu simplement être transférée ou y avoir trouvé son premier véritable poste. ♢ C'est une jeune femme pleine de vie, qui croque les jours les uns après les autres sans se soucier de l'avis des gens. Elle possède d'ailleurs le fameux tatouage Carpe Diem. ♢ C'est une femme forte, une femme de ce siècle, féministe et effrontée. Qui n'a peur de rien. Du moins, est-ce l'image qu'elle donne au monde. ♢ Son caractère, sa force, sa vitalité s'explique par la perte de son frère - ou d'une sœur - alors qu'elle était encore enfant. Elle l'aimait profondément et en a été très choquée. Dès lors, elle s'est promis de vivre sa vie pour ou deux.

Quand le triangle amoureux devient un carré... Ils se sont rencontrés au Upper Antiques tandis qu'Asher travaillait sur une vieille commode du XIX siècle ; elle, si friande des vieux meubles, des antiquités, des objets qui possèdent leurs propres souvenirs, fut très impressionnée. D'un naturel spontané, elle n'hésite pas à le lui dire. Réservé, il sourit et acquiesce. Elle se présente. Rien de bien passionnant. Une rencontre somme toute banale. Ils se croisent parfois au détour d'une ruelle, échangent quelques mots, elle rit aux éclats lorsqu'il hausse les épaules, et elle le fait rire. En sa compagnie, le poids sur ses épaules est plus léger ; il est comme l'oiseau qui prend son envol. Jusqu'à ce jour de décembre, un jour ensoleillé et froid. Jusqu'à ce jour où la mère d'Asher ne les coince et ne les force à mentir. Parce qu'elle rêve de voir son fils heureux. Parce qu'elle rêve de voir son mariage. Parce qu'elle rêve de tenir ses petits-enfants dans ses bras.

"Vous ne sortez donc jamais le soir, c'est ce que vous essayez de me dire ?" Il sourit, resserre son manteau et baisse les yeux en direction de la jolie brunette face à lui. Elle le scrute de ses deux iris inquisiteurs - deux lasers qui sondent ses expressions comme un livre - et lâche un petit rire. Ce tintement cristallin est devenu familièrement agréable, une mélodie qu'il reconnaît juste avant qu'elle ne s'évanouisse dans les airs. "Rarement," fait-il en haussant les épaules, et elle roule des yeux éberlués. C'est un mensonge éhonté. A vrai dire, il passe pratiquement toutes ses soirées dans un pub ; mais il a très envie d'entendre ses arguments. D'ailleurs, s'il n'était pas si réservé et pudique, il lui aurait demandé pourquoi elle lui posait la question. Souhaitait-elle lui tenir compagnie ? Il se tait néanmoins. "Vous êtes un peu ennuyeux..." ajoute-t-elle avec un sourire en coin, et il rit à cette confession. En un sens, elle n'a pas tort ; il ne lui fera jamais le plaisir de confirmer sa pensée. "Peut-être que je pourrais..." Elle se rapproche, lueur malicieuse au fond des yeux. Mais est interrompue. "Asher ?" Sa mère apparaît soudainement entre eux, l'embrasse rapidement sur une joue puis se retourne vers la jeune femme, la sonde attentivement. "Je suis la mère d'Asher : Cora," murmure-t-elle en prenant la main de la jolie brune et, soudainement, l'intéressé a un mauvais pressentiment. Confirmé par la petite tape qu'il reçoit bientôt sur l'avant-bras. "Asher, tu aurais pu me dire que tu fréquentais une si jolie jeune fille... Enfin. Moi qui pensais que tu étais une cause désespérée." "Non, je..." Interrompu, encore une fois. Son vis-à-vis lui attrape promptement la main, lui sourit, se retourne joyeusement en direction de sa mère. "Voyons Asher, cesse d'être timide. Il est temps de tout dire à ta mère. Ça la rend heureuse, tu ne le vois pas ?" Bientôt, toutes deux le plantent là, s'attrapent par le bras et font quelques pas ensemble. Il a juste le temps d'entendre quelques derniers mots : "Venez dîner à la maison ce soir. Je veux tout savoir : comment vous êtes-vous rencontrés ? Où ? Quand ? Si vous voulez des enfants ? Combien ?"